Nous quittons Guebwiller par la ‘Rue du Sudel’ qui bientôt se transformait en chemin forrestier.
Voici la croix culminant notre première traversée de montagne.
Et maintenant à nouveau une joyeuse déscente à Jungholtz.
Nous traversons le village de Jungholtz ...
... et marchons sans halte, ignorant bravement la place de pause.
Au loin on voit déjà le haut-lieu de pèlerinage Thierenbach.
Notre-Dame de Thierenbach
Notre-Dame de Thierenbach jouit d’un site incomparable au pied du Vieil Armand et du Grand Ballon. De style baroque, les origines de ce haut-lieu de pèlerinage marial remontent au VIIIe s. (730). Monastère et église furent fondés par les moines bénédictins de Murbach venus d’Irlande. Victime des ravages de la Guerre de Trente Ans, l’église fut reconstruite au XVIIIe s. au style baroque par l’architecte autrichien Peter Thumb. Elle remplaça l’église antérieure de style roman et gothique des XIIe et XIVe s. Le clocher à bulbe date de 1932.
En 1125, un jeune noble de Soultz, atteint de maladie incurable, y fut miraculeusement guéri. Cinq ans plus tard, en 1130, Pierre le Vénérable, abbé de Cluny y fonde un prieuré bénédictin, supprimé par la Révolution.
De nombreux ex-votos offerts pour accompagner une demande ou un remerciement à la Vierge tapissent les murs de l'église. Plus de 800 existent encore aujourd'hui. Le plus ancien, date de 1680. L’abside nord est celle de l’autel de la Vierge Miraculeuse, une Pietà (vers 1350). Sur la face intérieure des piliers de la nef, quatre consoles portent des statues, pareillement en bois peint et doré. Saint Benoît, moine de noir vêtu au regard interrogateur, fait face à sainte Marguerite au dragon guettant à ses pieds. Sainte Catherine avec la roue de son supplice, voisine avec sainte Barbe, ciboire en main. Ces statues appartenaient déjà à l’ancien sanctuaire dès le XVe s.
La Légende concernant le nom : Des enfants jouant dans les prés aperçurent dans le ruisseau un objet qu’ils prirent pour un animal exclamant « animal dans le ruisseau » [Tier im Bach]. Ils sortirent l’objet de l'eau et s'aperçurent qu’il s'agissait d’une image de la Vierge qu’ils fixèrent ensuite sur un arbre. Ultérieurement l’image fut récupérée par un ermite qui la déposa dans un oratoire proche du lieu.
Il suit une autre long chemin forestier, en haut et en bas.
Nous faisons une petite pause auprès d’un monument de pèlerinage et nous nous laissons inspirer par ses beaux textes.
Pèlerin
Lève-toi et mange
Car la route sera longue pour tes pas
Chaque jour te changera
Le soleil te caressera
Et la pluie te lavera
Que tout cela ne te dérange
Vu que pour toi là-bas
Ton âme s’élèvera.
Pèlerin
Lève-toi et bois
Parfois tu t'enivreras
Et vers ton prochain tu te pencheras
La prière te gagnera
Et meilleur tu deviendras.
Pèlerin
Lève-toi et marche
Lève-toi ou relève-toi
Ta foi te guidera
Tu marcheras, tu marcheras
Surtout n’oublie pas
Que seul tu ne seras pas
Donne à ton cœur
Cet immense bonheur
D’avoir un jour été
Ce pèlerin tant apprécié
Et peut être - jamais oublié.
Ultreïa
Marcel l’Alsacien
Le chemin passe au bord de la forêt et longe des vignes.
Sur notre lieu de pause à midi nous découvrons cette croix.
Croix provenant du cimetière fortifié de Hartmannswiller dédiée aux pélerins de N.D. de Thierenbach et de St-Jacques de Compostelle. S.H.H. août 2006
Bunker de la première guerre mondiale
Les abris en béton le long du chemin à travers la forêt de Wattwiller sont les témoins désormais muets des évènements tragiques de la première guerre mondiale. On contourne en effet le massif du Vieil-Armand où tombèrent, en quelques semaines, 30'000 soldats des deux nations, France et Allemagne. Le nombre des blessés est estimé au triple ou même au quadruple du nombre des soldats tués.
Du haut de ses 957 mètres d’altitude, le Vieil-Armand, important site stratégique, domine la plaine rhénane, entre les villes de Colmar au nord et de Belfort au sud. Le sommet du Vieil Armand surplombant la Trouée de Belfort était la montagne la plus âprement disputée de la première guerre mondiale. Les combats ont commencé le 31 décembre 1914 et durait jusqu’à fin 1915. Après le premier semestre de 1916, on a réduit les troupes des deux adversaires allemands et français. La guerre s’est transformée de plus en plus en une guerre de tranchées, qui se limitait surtout à des feux d’artillerie sur le champ de bataille.
Aujourd’hui plusieurs monuments érigés en mémoire des milliers de soldats tués ainsi que les cimetières militaires rappellent les combats acharnés au Vieil Armand.
Un autre Bunker
Nous quittons la forêt et marchons vers Wattwiller.
Nous passons à côté de l’église de Wattwiller
Par les vignobles, nous continuons pour Uffholtz.
Plus loin, nous voyons l’église de Cernay. Mais nous traversons ce lieu que d’un côté.
.Pause à Cernay
Le chemin continue à travers des forêts et vignes en direction de Thann.
Chapelle de Saint Urbain dans le vignoble avant Thann.
L’alsace grand cru rangen, ou le rangen, est un vin français produit sur le lieu-dit le Rangen, à la limite entre les communes de Thann et de Vieux-Thann, dans le département du Haut-Rhin, en Alsace.
Il s'agit d'un des cinquante-et-un grands crus du vignoble d'Alsace, bénéficiant chacun d'une appellation mais partageant le même cahier des charges alsace grand cru2 (avec des contraintes plus rigoureuses que pour l'appellation alsace). Le Rangen est le grand cru le plus au sud d'Alsace
Nous longeons le fleuve Thur sur le chemin goudronné (Rue du Vignoble) jusqu’au pont qui nous guide dans la Rue des Pèlerins et en ville.
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